sylvie kaptur gintz |

 

Il était une fois, Sandrine//2009-2010

ormes anthropomorphes d’environ 120 cm construites à partir de « tricotages » de ficelle, fil de pèche,film plastique, sac poubelle, raphia, végétaux, papiers, cartons, cage à poule, fil de fer ect…. Chaque forme a une étiquette faite en gravure – carte d’identité des multiples Sandrine // photo © Benoit Moyen

"Il était une fois, Sandrine et les fils de la vie" s’inscrit autour de la notion de transmission, de petites histoires de la vie, reliées, "tricotées" les unes aux autres à l’aide de matériaux simples du quotidien.

Petite, je découvre la Vendée et Madame Sandrine, une voisine, typique maraîchine, habitant une des seules bourrines de la région.

Sandrine tricote et crochète, l’hiver sur le banc dans la cheminée, l’été sur sa chaise prés de la porte, son mari, M. Girard toujours prés d’elle. Sandrine m’apprend à tricoter, à crocheter, et pendant ce temps, me raconte sa vie, la vie.

Avec Sandrine, simplement la rencontre de l’humain. Tout cela Sandrine me le transmet au fil de nos travaux d’aiguilles.

A travers cette rencontre initiatique, je suis allée à la rencontre des innombrables Sandrine et Mr Girard, Chuma, Gina qui m’ont fait découvrir un langage, un langage tricoté, au sens propre comme figuré, de mots et de matériaux simples, récupérés, témoins modestes de notre passage dans cette société industrielle et de consommation.

Dans l’atelier, je retrouve les gestes de mes ascendants couturiers, maroquiniers, et mêle mots, ficelles et résidus urbains, métal, nylon, porteurs des rencontres humaines. Chaque maille devient une histoire qui se créée, à la rencontre d’un autre récit, d’une autre narration et ainsi se tissent, se croisent, se rencontrent les fils de la vie.

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