sylvie kaptur gintz |

seules, les larmes sont pour l'oreiller//2012-2015

  • Exposition Beyond my dreams - Galerie Mondapart
  • Exposition Textus, l'invisible trame - Lodz -photo D.Gintz
  • Exposition Textus, l'invisible trame - Lodz -photo D.Gintz
  • Photo Stanislaw Blinstub - radio Kielce

2012 – 2015 // installation, 50 oreillers 60x60 chacun, oreillers durcis recouverts de tarlatane brodée et dessin crayon aquarelle sur papier millimétré // photo © Benoit Moyen

Poétique et spectaculaire envolée d’oreillers brodés, l’œuvre de Sylvie Kaptur-Gintz se veut un hommage à sa mère. « Seules les larmes sont pour l’oreiller » : une phrase que l’artiste a souvent entendue dans la bouche maternelle, manière de dire que la nuit et le lit sont le temps et le lieu des songes, mais aussi ceux, dans le secret de la chambre, des tristesses, des regrets et des souvenirs douloureux. Les identités, les histoires, les liens, sont au cœur de la genèse de cette œuvre. Ainsi, les visages brodés sont ceux de femmes que connaît l’artiste, et avec qui elle entretient un lien, de transmission, ou d’amitié…Au travers de ces visages, elle exprime toute une forme de l’humanité, dans sa dimension organique, puissante mais fragile (le squelette, les organes vitaux, le sang) et temporelle, incarnée par la symbolique des oiseaux.

La technique même employée par l’artiste met en abîme cette dualité de joie et de souffrance, de force et de fragilité, de gravité et de légèreté, car sous leurs douces apparences, les oreillers, rigidifiés, se révèlent bien plus durs qu’ils n’y paraissent.

Marie Deparis-Yafil - Texte extrait du catalogue "Au-delà de mes rêves"

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